Un rituel estudiantin pour indiquer la fin soirée…
Selon Wikipédia, ce n’est qu’à partir des années 2000 que le tube de Michel Sardou, Les Lacs du Connemara, écrit en 1981 connait un regain d’intérêt dans les soirées étudiantes de droit et dans les boites de nuit.
Cette chanson devient alors un rituel de fin soirée, le moment où il faut se dire au revoir. Le moment où les esprits, embrumés d’alcool, se rassemblent au centre du dancefloor pour un dernier round d’honneur.
D’une durée de 6 minutes et une poignée de secondes, cette chanson, écrite par Pierre Delanoë et Michel Sardou, sur une musique de Jacques Revaux à cette particularité qu’elle est évolutive avec des paroles assez faciles à retenir.
« Terre brûlée, au vent…
Des landes de pierres…
Autour des lacs, c’est pour les vivants…
Un peu d’enfer, c’est le Connemara… »
Mais alors… ?
Mais alors pourquoi est-t-elle aussi devenue un rituel pour les fins de bal de mariage ?
Il n’y a pas de réponses sûres et définitives afin d’expliquer ce phénomène, si ce n’est les quelques pistes des raisons, trouvées sur internet, plus ou moins satisfaisantes et qui concerneraient uniquement les soirées estudiantines.
Peut-on alors voire simplement un effet de génération ?
La chanson est écrite au début des années 1980. Les enfants nés aux alentours de ces années ont été dans une certaine mesure biberonnée par la musique de cette période.
Jeunes adultes et étudiants dans les années 2000, la plupart a passé le cap de la nuptialité aux alentours des 25-30 ans, voire plus tard. Ce qui expliquerait en partie cette récente tradition ou mode.
Nous pouvons également supposer qu’ils ont entendu ce morceau grâce à leurs parents puis, par amusement ou nostalgie, cette chanson de Michel Sardou est devenue une référence, un hymne.
Les Lacs du Connemara, de ces innombrables reprises aux improbables versions extended mix hardcore
Au-delà de son succès dans les années 1980, le Lacs du Connemara se décline dans de nombreuses versions. Ainsi, ce n’est pas forcément la version originale que l’on peut entendre en fin soirée sur les pistes de danse ou les bals de mariage.
Les DJ n’ont que l’embarras du choix pour l’accrocher à leur playlist. De la version studio ou live chantée par Michel Sardou, en passant par les Kids United ou plus folklorique les Celtic Fantasy, nombreux sont les interprètes.
Ce foisonnement n’exclut pas la modernité et les styles. Michel Sardou ne reniera pas l’improbable reprise par DeathCo. D’ailleurs, lui-même avoue aimer la musique métal et être allé au festival du Hellfest à Clisson (article Ouest-France, Estelle Choteau, 11/05/2021).
Finalement, que peut-on retenir de cette “tradition ?
Peu importe le style musical de la soirée du bal de mariage, les Lacs du Connemara y trouvent un public multigénérationnel. Enfants, parents et grands-parents peuvent se retrouver sur la piste de danse pour danser et célébrer par cette “tradition” la fin d’une belle et intense journée de mariage …
